Atelier géopolitique de la jeunesse
Comment comprendre le monde d'aujourd'hui quand on est lycéen·ne ? Comment décrypter les enjeux internationaux contemporains ? Comment ne pas se sentir impuissant·e face à ces grands défis contemporains ?
Dans cet atelier géopolitique de la jeunesse, à partir de deux conférences théâtralisées - Le pas de l'autre et La machine, c'est moi ! - nous aborderons et définirons les notions de frontières, de démocratie, d’opinion publique, de marché, de colonialisme, de mégamachine pour mieux comprendre les politiques climatique, migratoire, démocratique et économique qui vont déterminer l'avenir de notre planète.
Trois classes de trois lycées marseillais choisiront ensuite d’approfondir ces sujets à travers 20h d'ateliers de pratique théâtrale. L’idée est de permettre aux lycéen·nes de mieux comprendre les enjeux de cette thématique, les relations de pouvoir qu’elle recouvre et ses implications dans leur vie quotidienne. Face à ces grandes problématiques contemporaines : d’où je parle, où je me place, comment je peux agir ?
En mêlant écriture, improvisations et discussions, ces 3 classes construiront au fil des ateliers un "Parlement des choses", dans lequel humains et non-humains pourront élever la voix et déterminer l'avenir qu'ils souhaitent donner à notre planète.
Le Pas de l’autre, Michel André et François Gemenne
Ce spectacle est un projet pédagogique et artistique sur les migrations induites par le changement climatique. Il s’agit d’une conférence théâtralisée mise en scène par Michel André d’après un texte écrit par François Gemenne, géo-politologue sur la question des migrations climatiques. Il propose de déconstruire les représentations mystifiées, les raisonnements biaisés, les sources de désinformation concernant les migrations et le changement climatique : il démontre combien ces phénomènes sont intriqués et combien ils interrogent notre propre rapport à l’autre et notre capacité collective d’agir. Cette conférence théâtralisée a été pensée et créée pour le public scolaire spécifiquement avec l’idée que c’est bien la jeunesse qui doit faire face aux changements climatiques à venir et à toutes leurs implications. A la fin du spectacle, le comédien et le metteur en scène engageront un échange avec les élèves qui pourront exprimer leurs impressions et questionnements.
La fin de la mégamachine, Michel André et Fabian Scheidler
Fabian Scheidler revient sur le concept de « mégamachine », forgé par l’historien Lewis Mumford (1895-1990) et reprend pour désigner ici une forme d’organisation sociale semblant fonctionner comme une machine. Il montre qu’il s'agit en réalité d'un système fait d’êtres humains déguisés en rouages. « Ma quête théâtrale se focalise sur le mythe de la civilisation occidentale qui est mise en scène comme la porteuse des Lumières, de la raison, de la paix et du progrès – alors même qu'elle est responsable depuis des siècles de génocides coloniaux, de guerres de plus en plus dévastatrices et d'un écocide à l'échelle globale. Il est aujourd'hui urgent de déconstruire cette mythologie pour décoloniser l'imaginaire et sortir de la mégamachine qui est en train de détruire la vie sur Terre. » Fabian Scheidler