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Le lion, sa cage et ses ailes

SÉRIE DE 8 FILMS
ÉVÉNEMENT PASSÉ

« Imaginez un film conçu pour être celui des ouvriers immigrés. Pas un film sur, ni seulement pour, un film bien sûr avec, mais plus profondément selon les ouvriers. Imaginez un film dont la perspective ne consiste pas à assigner des identités et confirmer des découpages sociaux, mais à affirmer des singularités : opinions, croyances, sentiments, présences à soi-même et aux autres. Imaginez un film qui reconfigure entièrement les réflexes identitaires usuels en matière de fabrique, d’organisation, de description de soi, de compte-rendu du travail et de la classe ouvrière. Ce film s’intitule Le Lion, sa cage et ses ailes. »

Mercredi 11 avril
19h - Vernissage
Exposition des affiches originales réalisées pour chaque film de la série et présentation de l’expérience par Stéphane Gatti, suivie de la projection de Montbéliard (43 min)
20h30 - Repas
21h30 - Projection
Le Premier Mai (film polonais, 27 min)
suivi de Arakha (film marocain, 59 min)

Jeudi 12 avril
18h - Projection
L’Oncle Salvador (film espagnol, 50 min)
La Difficulté d’être géorgien (film géorgien, 57 min)
20h - Repas
21h - Projection
La Bataille des 3 P. (film yougoslave, 43 min)
Montbéliard est un verre (film italien, 40 min)
La Dernière émigration (50 min)

Réalisé de 1975 à 1977 à Montbéliard par Armand Gatti, Hélène Chatelain et Stéphane Gatti, ce film en 8 films offre une fresque de la condition ouvrière immigrée.

En avril 2018, cela fera un an qu’Armand Gatti est décédé après une longue vie d’engagements, nous laissant une oeuvre protéiforme. Il est l’homme qui a rencontré Malraux, Mao, Castro, Che Guevara, Soupault, Michaux, Leiris, Vilar… Qui, pendant trois quarts de siècle, a couru le monde, de l’Algérie à la Chine, de l’Amérique du Sud à l’Irlande du Nord. Sa vie s’accorde avec les batailles du siècle, celles pour l’émancipation de l’homme. Possédé par « la nécessité de l’expression », Armand Gatti n’a cessé d’expérimenter le pouvoir libérateur des gestes de création. Il a mené un chemin unique dans le théâtre français du XX e siècle et nous laisse également des oeuvres cinématographiques inclassables dans leur mode de fabrication et de production. Et toujours, il a écrit, poursuivant son aventure de La parole errante. Et puis on peut dire que Gatti aimait Marseille, une ville dont il éprouvait le caractère rebelle et populaire. Il y a consacré plusieurs années de sa vie, y réalisant des oeuvres véritablement monumentales et des moments artistiques exceptionnels.

Ce programme hommage est imaginé et réalisé par Le Théâtre La Cité, le Vidéodrome 2, le cinéma Le Gyptis, Philippe Foulquié, Primitivi, le GMEM, Radio Grenouille, ÉRACM, Alphabetville • En collaboration avec Jean-Jacques Hocquard et Stéphane Gatti que nous remercions très chaleureusement pour leur soutien et accompagnement.