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Selman Reda

comédien

Mon entrée dans le théâtre s’est faite tardivement, loin des écoles… C’est dans les stages et les ateliers d’amateurs que s’est formé mon sens de la scène, dans divers théâtres ou structures à Marseille (Théâtre Joliette-Minoterie, Théâtre Le Merlan, Théâtre La Cité…). Certains ont donné lieu à des spectacles de facture professionnelle : Paysages humains avec Gilles Le Moher, Le(s) Visage(s) de Franck avec Charles-Eric Petit, ou encore To Burn or not ? , puis Ne laisse personne te voler les mots et La machine c'est moi avec Michel André.

Le spectacle Ne laisse personne te voler les mots a été créé à partir du récit de vie du comédien Selman Reda et de sa rencontre avec l’islamologue Rachid Benzine. Depuis sa création fin 2017, ce spectacle, premier volet du cycle "Jeunes à vif", a tourné 177 fois dans les collèges et lycées des régions Sud, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes et Ile-de-France.

De mon expérience au Théâtre La Cité, c’est toute la démarche liée aux écritures du réel qui m’a intéressée, parce qu’elle est pour moi une manière de mettre au menu de la scène des sujets dont la pertinence est toujours vive, qui sont induits par la rencontre de l’autre dans sa propre réalité. Un exemple simple, en tant que français d’origine maghrébine, je constate que les problématiques de cette partie de la population ne sont ni suffisamment ni toujours bien traitées sur la scène contemporaine.

Les écritures du réel sont alors l’occasion pour le public de tourner son regard vers des enjeux importants, ainsi que je l’imagine par exemple à travers un projet de conférence sur le Coran que je prépare actuellement. Cette relation très politique mais non moins amoureuse au théâtre, je la poursuis aussi ailleurs, avec notamment la compagnie l’Individu et la compagnie MAB où là encore je m’efforce de rester relié aux questions vives d’aujourd’hui. A titre d’exemple, des projets comme : Les Orateurs qui questionne la place du discours politique contemporain, ou Gourougou qui s’envisage comme une manière de raconter aux petits le dilemme de la migration en Nord et Sud.


Il travaille en 2022 en tant que comédien à la création d'un nouveau spectacle, La machine c'est moi, en collaboration avec Fabian Scheidler, d'après son texte La fin de la Mégamachine, et mis en scène par Michel André. Ce spectacle est pensé comme le troisième volet du cycle "Jeunes à vif" (une série de conférences théâtralisées à destination de la jeunesse), après Ne laisse personne te voler les mots et Le pas de l'autre. Une étape de travail a été présentée le 17 mai 2022 dans le cadre de la 6ème édition de la Biennale des écritures du réel.